Endouceur

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L’Automne du Cycle,

Vous parler cycle autrement mais aussi des psychopathes des souffleuses à feuilles, de livres lus, d’inspiration déco et de conseils santé, inclus un rituel introspectif d'automne

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Endouceur
oct. 16, 2025
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Bonjour,

L’automne transforme et il a été difficile pour moi de reprendre l’écriture, prise dans le tourbillon des feuilles mortes, de la rentrée même douce, d’une formation qui fait sens et de quelques jours de vacances.

Je crois que j’aime encore plus l’automne avec les années comme j’aime encore plus cette phase de mon cycle, l’automne, la phase lutéale ou post ovulation, celle où les hormones dégringolent amenant parfois des symptômes inconfortables. Celle qui nous rend irritable et bien plus encore si nos besoins ne sont pas remplis et si nos limites sont posées de manière floues.

En Médecine chinoise on parle de l’automne étant l’élément métal, il nous parle de trancher, mais aussi de rigidité, d’adaptabilité. J’ai ri en voyant aujourd’hui un réel d’un humoriste qui parlait des “psychopathes de la souffleuse à feuille”. Pour moi ils rejoignent ceux au printemps “de la tondeuse à gazon” et je n’ai pus m’empêcher de faire le lien à la médecine chinoise : intestins pour l’un et foie pour l’autre (je parle des psychopathes dans leurs jardin) en déséquilibres. Quand je vous dit que cette tradition millénaire chinoise nous permet de faire des liens surprenant et souvent si justes. Ici, l’automne vient titiller nos certitudes, nos vérités, notre rigidité de rythme et de pensée nous rappelant au cycle de la vie, à l’impermanence, à l’acceptation d’une forme de désordre (pour certains les feuilles mortes) et que tout ne soit pas clair.

Dans cette lettre tu trouveras

L’automne du Cycle chez la femme

2 livres, l’un indispensable et l’autre comme un doux moment avec un matcha qu’on oublie avec le suivant.

Déco, les petits détails qui amènent l’automne à la maison

Pour les abonnées premium :

Mes Conseils santé spécial automne : médecine chinoise, occidentale, compléments alimentaires en soutien à la fatigue et à la dépression saisonnière

Un rituel complet d’écriture, de questions, de créativité pour l’automne offert avec un lien Canva pour réaliser ton vision board de saison.

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Cet article est écrit à la main, en prenant le temps, pour vous, sans intelligence artificielle

L’automne du Cycle

Phase post ovulatoire, SPM, déception pour certaines, soulagement pour d’autres, crises de larmes & périménopause. L’automne du cycle n’est pas le plus confortable à vivre mais il est si riche d’enseignements et de sagesse que de mon côté j’ai appris à l’aimer de plus en plus.

Cette période qui se vit (qu’on soit déjà mère, qu’on ait envie ou non de l’être) biologiquement comme une forme “d’échec” - mot à prendre avec des pincettes et qui peut irriter mais qui représentent justement tellement ce qu’on ressent parfois dès l’ovulation passée.

Car le corps a mis en place son plus bel effort en chef d’orchestre virtuose à oeuvrer pendant des belles semaines pour livrer son oeuvre : une montée d’oestrogènes parfaite, une amélioration et un glow de notre peau, de nos cheveux et de la lubrification optimale de notre intimité, il nous a rendue plus à l’écoute, plus ouverte à l’extérieur, bavarde, créatrice, usant de toutes ces stratégies pour réussir le final LA rencontre & la fécondation une fois accompli son pic et la libération d’un précieux ovule.

Et là, il ne se passe rien. Les raisons on le sait bien sont diverses : elles peuvent être parce qu’on ne le veut pas, parce qu’on ne le veut plus, parce qu’on aimerait mais pas maintenant, parce qu’on ne peut pas ou plus, parce qu’on aimerait si fort mais que ça ne marche pas, parce qu’on aimerait mais que notre dernier date Tinder ne semble toujours pas avoir le profil de père idéal, ni même de compagnon de petit déj idéal.

Puis à l’intérieur nos hormones dégringolent pour.. recommencer (attention ces mots ne s’adressent pas aux femmes qui prennent la pilule). Et là, de manière inconsciente (ou consciente pour celles que je chéris qui essaient en vain ou qui cherchent Le partenaire pour réaliser ce rêve) c’est aussi la dégringolade.

Parce que comme le corps est en mode élimination pour mieux refaire, nous aussi. C’est comme un temps de digestion, il n’y a rien à faire, et on peut se sentir donc comme “ne servant à rien”. Ressentir ce à quoi bon. Tu sais, ce moment qui bascule où tu avais une super idée, tu bossais dessus et là tout d’un coup un matin tu te dis que ça n’a aucun sens, que ça n’intéressera personne, que tu n’intéresseras personne, et puis en plus tes cheveux deviennent indomptable, un bouton ou plusieurs se pointent rajoutant une couche pour ton estime de toi, les gens parlent trop forts, il pleut bref, rien ne va plus. Jusqu’à la libération par nos règles puis un nouveau cycle qui nous fait repartir de plus belle et nous parer de notre plus beau plumage.

Quand tu penses Cycle menstruel imagines les saisons et aussi certains animaux et leur cycle de reproduction. A l’automne on se replie, on répond à nos besoins, on fait nos provisions, on délimite notre territoire avant le vide de l’hiver qui sera suivi d’une humeur guillerette au printemps et de plein d’espoir pour un été réussi et ensoleillé.

L’automne du cycle c’est aussi cette période qu’on vit dans la quarantaine où le corps change, le cycle peut se faire plus capricieux et moins prévisible, l’humeur changeante, les calories s’installer sur les hanches - oui c’est relou mais c’est normal et hormonal.

L’automne dans la littérature du cycle est la seule saison (ou la seule phase du cycle) où le corps n’est pas en mode reproduction. Car oui même pendant les règles de nouveaux follicules prometteurs commencent à grandir déjà.

On peut donc dire que l’automne est la seule saison où l’on est vraiment femme sans cet aspect “être reproducteur”. Où la sexualité n’est pas liée à un mécanisme biologique, à une libido plus active mais à notre vrai désir peut-être ? L’automne c’est la saison où l’on se dépouille des apparats (si on fait abstraction des écharpes et bonnets Sézane) pour être soi, comme en SPM. Je suis qui quand je ne “sers” pas : une cause, un projet, une famille, un partenaire.

On peut dire que l’automne c’est notre liberté totale en tant que femmes tout comme l’hiver et que c’est un de nos privilèges au féminin, peut-être est-ce pour cela qu’on ne nous laisse pas savourer cet état là, qu’il est perçu comme un danger, que l’on se bat contre ce qui est une force, contre ce qui fait peur à d’autres? Mon esprit s’égare, qu’en pensez-vous? Pas des bonnets Sézane mais de ce sujet sérieux.

Le livre dont je te parle plus tard dans cette newsletter le dit avec justesse. Il est difficile en tant que femme d’assumer nos automnes alors que ce n’est pas le rôle attendu par notre société.

Je ne sais pas vous. mais moi j’ai l’espoir qu’avec le temps, avec les changements de notre société, la connaissance de notre corps et de ces notions, la plongée dans l’histoire des femmes depuis des siècles et le travail du féminisme, nous soyons de plus en plus nombreuses à savourer nos automnes et à mieux le vivre. J’ai cette curiosité aussi de savoir si, plongée dedans avec délice, l’on pourra éviter bouffées de chaleurs et inconforts car on saura accepter et être acceptées pleinement.

Une touche d’automne

Je fais partie de celles et ceux pour qui l’harmonie et la beauté sont très importantes, j’ai hésité à développer mais je crois que ce sera le sujet de la prochaine Lettre.

Tout cela pour dire que l’esthétique en automne a un goût particulier car elle est représentative de notre intérieur, de comment se sentir bien quand on se retrouve au chaud dans notre lieu de sécurité. Mettre une touche de couleur dans son intérieur, ressortir une tasse du fond de l’armoire, tout comme une housse de couette aux couleurs automnales, se rouler dans un plaid, ressortir le manteau qu’on aime, acheter sa première courge, manger des châtaignes, changer une illustration au mur.

Toutes ces petites choses qui pour certaines personnes n’ont que peu d’importance mais qui pour moi et nombres de sensibles en ont.

Je ne fais pas ici l’apologie de la fast décoration et des achats à 1 euro chez action. On parle de plaisir, de beauté, de cet objet qui fait la différence, celui peut-être neuf mais qu’on saura savourer à sa juste valeur et ceux qu’on ressort avec joie.

Ici à la maison, les changements ce sont les tasses, les bougies (ou bougeoirs), et un nouveau paquet de si jolies allumettes, les housses de coussins du canapé qui changent de teintes et un petit cadre format carte postale au dessus de mon bureau qui accueille une nouvelle illustration pour chaque saison.

De l’inspiration, du joli, du bon, mes nouvelles allumettes et illustration, le vitaliseur de Marion qui ne quitte plus la cuisinière (envoie moi ton mail pour un code promo)

Lecture, Intérieur cocooning, vision board & rituel

Comme je vous l’avais partagé déjà, j’aime alterner des lectures profondes, déguster les mots, baigner dans l’intelligence d’une pensée autant que binge-lire (je ne sais pas si un terme existe pour cela) des ouvrages légers, qui permettent de s’évader en nous emmenant dans une jolie atmosphère.

Et cet automne je vous partage deux lectures qui incarnent à la perfection chacune de ces catégories.

La première, Enfin Seule, de Lauren Bastide. Je suis allée le chercher dans ma librairie préférée le jour de sa sortie et il était là, car les libraires de mon village sont fantastiques - avis peut-être biaisé mais on a les mêmes goûts et intérêts.

J’avais envie de dévorer ce livre mais j’ai pris le temps de le savourer dans mes moments d’ ”enfinsolitude”. Oui c’est un mot important.

J’ai aimé ce mot qui guide le récit de l’autrice et qui décrit cette solitude choisie que j’aime énormément et qui m’aurait fait si peur il y a une dizaine d’année. Ce. mot “solitude” qui fait peur à nombres de nos semblables.

Ce livre parle donc de voyage dans la solitude, celle des femmes seules qu’elles soient en couple ou non, qu’elle soient mère ou non. Ce livre parle de l’humain et du féminin.

J’ai aimé les liens tissés entre les sujets et les références choisies qui donnent tout leur sens à cette peur souvent de la solitude et du regard de l’autre, des autres, de la société et même de soi sur soi.

J’ai repensé à cette discussion avec une amie sur le fait de se sentir observée chez soi, ce besoin d’être « parfaite », « irréprochable » même quand personne n’est là pour nous reprocher. Alors je me suis attachée pendants la lecture à honorer les mots de Lauren Bastide et à observer mes ressentis comme ceux du premier dimanche d’octobre. Un dimanche d’enfinsolitude à terminer ses pages (et je valide le voeu joyeux de la dernière phrase!). Il est 13h30, je suis seule et bien, la maison pas rangée, mes tasses et mon bol de soupe successifs traînant sur la table du salon depuis ce matin, toujours en pyjama. Parce que ce livre parle de ça, apprendre à savourer malgré cette petite voix lointaine nourrie depuis des siècles qui revient me chuchoter que j’aurais dû m’habiller, ranger, travailler. Pour qui, pourquoi? Ce livre apprend à sourire et rire de cette petite voix lointaine nourrie depuis des siècles.

12 petits bibliothécaires dans la série du chat du bibliothécaire, Miranda James

Je viens de le terminer, je vous en parle tout de suite car je sais qu’il fait partie de ces lectures que je vais oublier très vite. Alors me direz-vous pourquoi le recommander? Parce que c’est facile à lire si tu aimes la facilité et n’es pas une grande lectrice, parce que ça emmène dans un univers de douceur malgré une enquête “policière” type cosy mystery. Je crois en fait que ce n’est pas de ce livre dont j’ai envie de te parler mais des Cosy Mystery, ces romans policiers faciles et doux, dans lesquels les méchants ne font pas trop peur, le sang ne coule pas et qui n’empêchent pas de dormir, au contraire ;).

Un cosy mystery c’est une enquête sur fond de salon de thé, de feuilles mortes, de pâtisseries, de livres et d’introvertis. Ici c’est Charlie, bibliothécaire dans une université qui se retrouve face à un meurtre commis lors d’un congrès de bibliothécaires. Avec son chat, un main coon qui a comme rôle uniquement celui de régulateur émotionnel pour son propriétaire, il vit quatre jours de rencontres, de doux bouleversements professionnels et familiaux sur fond d’enquête sur 12 bibliothécaires fantasques et d’histoires du passé. Ce livre je ne vous le recommande pas, il n’est pas époustouflant, c’est un peu comme un film de Noël un mardi après-midi sur une chaîne grand public. Ce n’est pas une pépite, mais il fait partie des livres, comme ce Main Coon, qui régulent nos émotions d’introverti-es sensibles.

Santé en Automne et Médecine traditionnelle Chinoise, suivi de propositions d’introspections et d’exploration de l’automne par l’écriture et la créativité

Je vous partage ici les meilleures conseils de santé mais aussi de compréhension de cette saison pour soutenir votre corps au mieux ainsi qu’une heure à prendre pour vous avec votre carnet, stylo en cliquant sur le lien de la playlist cozy que j’ai écoutée plusieurs jours en rédigeant cette lettre rien que pour vous.

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